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Corinne Taberlet est une figure bien connue de la restauration locale.
Article réalisé en partenariat avec Alliance
L’Association des Artisans et Commerçants
Derrière le comptoir du Perroquet, son restaurant situé au Pont de Dranse, elle incarne cette énergie infatigable qui anime les vrais passionnés de la cuisine et du service. Mais son parcours n’a rien d’un long fleuve tranquille.
Née en 1968 à Morzine, Corinne est une enfant de la montagne et surtout… fille d’hôtelier. Ses parents et grands-parents tenaient l’hôtel « Les Dents Blanches », où elle a grandi dans l’effervescence du milieu de l’hôtellerie. Pourtant, elle voulait à tout prix éviter de suivre cette voie.
Elle s’oriente d’abord vers des études en comptabilité et informatique, décrochant deux BTS. Mais après une courte expérience en cabinet comptable, elle réalise vite que rester assise toute la journée n’est pas fait pour elle : « Je me suis dit : ça ne te convient pas, Corinne. Il faut vite te replongé dans la restauration ! »
À 20 ans, elle descend à Évian pour trouver du travail à l’année. Elle débute au Royal, comme « night audit », tout en reprenant la gérance du restaurant « La Pizza » en 1988, place Charles de Gaulle. En 1991, elle l’achète… le jour même de la déclaration de la guerre du Golfe, le 16 janvier. Pendant 33 ans, elle fait prospérer cet établissement, mais le rythme infernal finit par peser : « Ça devenait une usine à gaz ! J’avais envie de lever le pied. »
En janvier 2020, elle saisit une nouvelle opportunité : reprendre Le Perroquet au Pont de Dranse. Mais le destin lui réserve un nouveau défi : quelques semaines après son installation, le COVID frappe et les confinements s’enchaînent. Repartir à zéro, reconstruire une clientèle, rembourser les prêts… Un parcours du combattant qu’elle mène avec ténacité. Aujourd’hui seulement, Corinne commence à se rassurer, puisque l’année prochaine, elle aura la tête complètement hors de l’eau. « Heureusement, beaucoup de clients d’Évian m’ont suivie. Ça m’a aidée à maintenir le cap. »
Le bar est ouvert de 6h du matin jusqu’à 21h. Corinne assure le service de 6h à 15h et sa collaboratrice, Frédérique, de midi à 21h.
Aujourd’hui, le Perroquet est devenu le repaire des artisans et ouvriers. Corinne propose un menu ouvrier à midi : entrée, plat, dessert, avec trois choix dans chaque catégorie. Ce menu est réalisé par l’équipe formée de Olivier chef de cuisine et Carlos son second.
La rapidité du service est une priorité :
Les entreprises locales apprécient cette efficacité et peuvent même ouvrir des comptes pour un règlement en fin de mois.
La crise sanitaire a aussi poussé Corinne à innover : elle a lancé un service de livraison à domicile. Il suffit d’appeler avant 9h30 pour passer commande. Ensuite, à partir de 10h15, elle sillonne la région pour apporter les repas au bureau, sur chantier… mais aussi à un nombre croissant de personnes âgées, ravies de ce service de proximité.
« Il leur faut juste un micro-ondes pour réchauffer le plat, insiste Corinne. Et si, exceptionnellement ce n’est pas le cas, on s’adapte avec un menu spécial. »
Ouvert de 6h du matin jusqu’à 21h les jours ouvrés du lundi au vendredi
Repas régulier uniquement à midi
Commande pour être livré à sa maison, à son bureau, sur son chantier… avant 9h30 le matin.
Corinne : 06 62 07 51 93
Corinne ne manque pas d’idées pour développer son restaurant. Avec l’arrivée des beaux jours, elle compte créer une carte spécifique pour les touristes, dès que le soleil permettra d’installer la terrasse extérieure.
Actuellement la restauration n’est pas proposée en soirée ou le weekend, sauf exception pour des occasions particulières, sur réservation. Elle peut également assurer des repas à domicile dans le cadre de réunions, occasions festives et autres.
Le Perroquet, c’est aussi un havre pour ceux qui n’ont pas de maison. Le soir, chauffeurs routiers qui dorment dans leur cabine, ouvriers en déplacement logés en Algéco… viennent y dîner sur réservation du matin et profiter du lavabo pour leur toilette, faute de commodités disponibles dans la région. « Si j’avais les moyens, réagit Corinne, j’installerais des douches et des toilettes. Pour l’instant, je leur propose un lavabo, ou je les envoie au port d’Évian, quand c’est ouvert. Sinon… la solution pour eux, c’est l’autoroute. »
À 57 ans, Corinne rêve de pouvoir lever un peu le pied dans son restaurant pour faire de la saisie informatique dans un cabinet comptable jusqu’à l’arriver à la retraite. Elle réfléchit déjà à céder son restaurant, sachant qu’il y a encore du potentiel à développer, ne serait-ce que l’ouverture le soir ou les week-ends.
Mais une chose est sûre : en attendant, elle continue de faire tourner sa boutique avec une énergie impressionnante, fidèle à ses valeurs d’accueil et de service.
« L’adhésion à l’association des commerçants et artisans de Publier Amphion, coulait de source pour moi. On ne peut pas rester seul dans son coin quand on est commerçant. Il faut savoir partager pour évoluer et agir pour le bien de la commune et de notre environnement. »
Corinne Taberlet
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